Critique de film


Critique de film

Résultat de recherche d'images pour "120 battements par minute"

120 battements par minutes de Robin Campillo  🌟🌟🌟🌟🌟
Un long métrage renversant et bouleversant  à l'époque ou le sida était une maladie honteuse, un choc.

En 2014 , Robin Campillo se fait remarquer par le monde du cinéma en réalisant Eastern boys, qui obtient le prix  Horizon du meilleur film à la Mostra de Venise. 
En 2017, 120 battements par minutes obtient le grand prix au festival de cannes, et pour beaucoup de festivaliers il s'agit de la palme du cœur. C'est vrai que lorsque l'on y repense ne pas donner la palme d'or à ce film apparaît comme une hérésie mais comme le sait si bien Pedro Almodovar le président du jury cette année, le meilleur film en compétition ne gagne pas forcément la palme d'or. 
120 battements par minute se passe au début des années 90 en France, Francois Mitterand est le président de la république de l'époque et cela fait déja dix ans que le sida se propage. Les militants d'Act Up- Paris font tout leur possible pour lutter contre l'indifférence générale. Nathan un des quatre nouveaux venus dans l'association va se retrouvé embarquer dans ce combat qui changera sa vie. Dès le début avec la présentation des militants d'Act Up et l'introduction des nouveaux au cours d'un de leur débat, la mise en scène hyper sèche et électrique de Robin Campillo nous prend à la gorge pour ne plus nous lâcher du tout. Nous sommes embarqués avec eux dans ce combat qu'ils mènent chaque jour contre la maladie, contre l'indifférence des gens pour qui le sida est une maladie honteuse que l'on ne peut contracter que si l'on est "pédé", terme utilisé par ces ignorants.
Le montage également hyper sec et rythmé nous fait nous sentir proche des corps qui se touchent notamment dans les scènes de discothèque formidablement filmées. 
L'approche qui tient du documentaire, est très réaliste, ce qui est logique puisque Robin Campillo s'inspire de sa propre expérience au sein d'Act Up. 
Le personnage de Nathan peut se voir comme une métaphore du spectateur qui découvre ces militants qu'il n'a jamais vu et apprend ce qu'est vraiment le sida et ce dont il est capable. Il voit certains de ses compagnons défaillir , mourir sans pouvoir rien y faire ce qui est également notre cas. L'interprétation est forte , engagée de Adèle  Haenel à Nahuel Pérez Biscayart la révélation du film qui incarne Sean, un des militants les plus radicaux. 
Ce long métrage est un vrai moment de cinéma, passionnant de bout en bout , l'un des meilleurs films français de ces dernières années assurément. 
S'il n'y avait qu'un film à retenir de cet été ce serait celui là. 



















Commentaires

Articles les plus consultés