Critique de film

Critique de film

Que dios nos perdone de Rodrigo Sorogoyen 🌟🌟🌟

Un polar très sombre , hyper tendu qui n'a absolument rien à envier au cinéma américain. 

Après le très bon Le Caire confidentiel  , un polar se passant en Egypte sous le régime de Moubarak , sortit cet été en juillet , voilà Que dios nos perdone et l'on peut dire une fois que l'on a vu les deux films qu'il y avait longtemps que le genre du polar ne s'était pas aussi bien porté. 

L'intrigue se passe en Espagne plus précisément à Madrid , en 2011, et s’apprête à recevoir le Pape Benoit XVI alors que la ville traverse une crise économique.  C'est dans ce contexte déjà tendu que deux flics , Alfaro , ayant tous les attributs de la grosse brute et l'inspecteur Velarde au physique d'intello  forment un duo pour le moins étrange. Les deux hommes se voient attribuer à une enquête sur le meurtre d'une femme âgée. Dit comme cela on pourrait croire à un simple cambriolage ayant mal tourné, oui mais non, car sur les lieux du crime on retrouve des traces de lutte , et puis après inspection par l'inspecteur Velarde la vielle dame ne porte plus de culotte. Et puis après autopsie du corps il s'avère bel et bien qu'il s'agit d'un viol. On pourrait croire à un cas isolé jusqu'au jour ou les deux flics retrouvent un autre cadavre, une nouvelle fois une femme âgée, une nouvelle fois violée. 

Avec ce genre d'affaire aussi étrange la police ne sait que faire , nos deux flics n'ont pas d'autre choix que de rester silencieux et gardent l'affaire entre entre ceux qui s'en occupent. Tout ce qui s'ensuit ensuite est un engrenage diabolique , bien noir dans la veine des meilleurs polars américains dont il s'inspire, on pourrait noter par exemple le Seven de David Fincher. 

La mise en scène de ce jeune réalisateur espagnol nous embarque et nous tient en haleine tout le long du film, et puis les deux acteurs principaux incarnent à merveille ces deux flics totalement pris au piège par cette enquête qui est peut être trop lourde pour leurs épaules. 

Maintenant, vous savez ce qu'il vous reste à faire !!!