Les meilleurs films de l'année , du moins pour l'instant


Après avoir longuement réfléchi , j'ai décidé de continuer ce blog , il était beaucoup plus facile d'abandonner et donc de baisser les bras mais soyons sérieux cinq minutes, quel intérêt de créer ce blog si c'était pour l’arrêter dès que le manque d'inspiration ou d'idée se faisait sentir. 
Je vais donc essayer de m'y tenir et de produire au moins un article par semaine que ce soit une critique de films ou de séries, un top, une analyse....

Je crois avoir assez parlé de moi, à présent j'ai choisi de reprendre le blog en vous présentant comme je l'avais fais l'année dernière les meilleurs films de 2018 des six premiers mois , un classement qui est bien sur tout à fait subjectif.
Je tiens également à préciser qu'il s'agit plus d'une liste, je n'ai pas véritablement classé ces films dans l'ordre de mes préférences , ils apparaissent dans l'ordre de leur sortie au cinéma.



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3 Bilboards les panneaux de la vengeance, de Martin McDonagh , sorti le 17 janvier 2018

Ayant déjà évoqué ce film sur le blog, je ne serai pas long, je tiens simplement à exprimer l'admiration que j'ai pour ce long métrage qui nous fait passer du rire aux larmes et inversement avec une facilité désarmante. Un film qui a reçu à juste titre deux oscars pour ses interprètes principaux et qui aurait pu  largement rafler celui du meilleur film. Bref un grand film sur lequel plane ostensiblement l'ombre des frères Coen , un grand film dont la dernière scène continue de nous hanter encore longtemps après son visionnage. 



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Jusqu'à la garde de Xavier Legrand, sorti au cinéma le 07 février 2018

Il existe dans le paysage cinématographique différents types de premiers films, il y a ceux  qui sont complètement ratés réalisés par des cinéastes qui ne sont visiblement pas doués pour cet art, il y a ceux encore bancable mais qui semblent annoncer une belle carrière cinématographique pour leur auteur, ( Following , le premier film de Christopher Nolan ou même le premier long de Kubrick).  Et puis il y a des auteurs doués  qui dès leur premier film explosent  tout sur leur passage , il s'agit de Duel de Steven Spielberg par exemple. Aujourd'hui les cinéastes livrent de plus en plus une oeuvre majeure dès leur premier film , c'est ce que l'on a constaté l'année dernière avec notamment  Grave de Julia Ducourneau et Get Out de Jordan Peele, deux des meilleurs films de 2017. 
Il serait bon de remarquer que plusieurs films de cette liste sont des premiers films et Jusqu'à la garde en fait parti.
Si l'on devait s’arrêter uniquement sur le titre de ce film ainsi que sur le synopsis alors on pourrait se dire qu'il s'agit d'un drame français comme il en sort tous les ans , sans originalité et d'un ennui profond. Et bien le premier long métrage de Xavier Legrand est à des années lumières de cela. Ce qui aurait pu devenir un drame familial de plus se transforme en thriller , en un film d'horreur quelque part entre Shining ( non, ce n'est pas une blague) et Kramer contre Kramer.
On en ressort éteint, sans voix , paralysé par cette mise en scène qui nous emprisonne sur notre siège, les deux acteurs principaux  sont exceptionnels ( Léa Drucker, en mère protectrice et Denis Ménochet en père divorcé de sa femme s'approchant un peu trop près de ses enfants) et on a bel et bien la sensation que l'on a n'a pas finit d'entendre parler de Xavier Legrand. 
Prochain rendez-vous, les césars ?



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Phantom Thread de Paul Thomas Anderson, sorti au cinéma le 14 février 2018


Si Brian de Palma est allé voir ce film , il a du se frotter les mains à maintes reprises durant la séance.
Le cinéaste qui a le plus été influencé dans toute sa filmographie par le maître du suspense, Sir Alfred Hitchcock c'est bien lui. Et aujourd'hui en 2018, Paul Thomas Anderson l'un des plus grands cinéastes contemporains mélange différents films du maître afin de donner naissance à un diamant à l'état brut. Oui il y a du Rebecca dans ce film , oui il y a du Soupçons, du Vertigo ou même du Psychose  mais il y a aussi beaucoup de Anderson. Cette manière tout en finesse de filmer ses décors ainsi que ses personnages, à plusieurs moments on a l'impression de se trouver face à un tableau, l'artiste c'est lui et on contemple son oeuvre en silence. Une grande oeuvre d'art pour un grand film, et puis un conseil méfiez vous des omelettes aux champignons si ce n'est pas vous qui l'avez préparez !



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Call me by your name de Luca Guadagnino , sorti au cinéma le 28 février 2018

Il fait beau, il fait chaud, les cigales chantent, cela tombe bien il en est de même dans ce film se passant dans le sud de l'Italie ou un jeune garçon va tomber sous le charme d'un homme plus mur, un américain se faisant héberger par son père pour le travail. 
Ce film est beau , triste , oui triste , filmé comme un mélodrame ce qu'il est (il rappelle beaucoup le Carol de Todd Haynes sorti en 2015 en France) et donne vraiment envie d'aller découvrir ce pays qu'est l'Italie qui finalement n'est pas si loin de nous. 
En résumé sans doute le plus beau film d'amour de l'année.




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Les garçons sauvages de Bertrand Mandico, sorti au cinéma le 28 février 2018

Comment aborder un ovni cinématographique comme les garçons sauvages ?  
Peut-être en se penchant sur la filmographie de son auteur Bertrand Mandico dont c'est le premier long métrage , une filmographie faite exclusivement de courts et de moyens métrages , une oeuvre déjà bien fourni ou l'étrange et l'onirisme sont présents.
Peut-on parler de ce film sans en dévoiler grand chose , la réponse n'est pas évidente. On pourrait dire qu'il s'agit d'une sorte de remake de Orange Mécanique de Stanley Kubrick ( décidément, il est partout !) oscillant entre des scènes en noir et blanc et d'autres en couleurs cependant le film va bien au delà et s'intéresse à la question d'identité sexuelle en allant assez loin dans sa conception de la féminité. Bref ce n'est pas un film pour n'importe quel type de public, il s'agit d'un film qui se laisse apprécier à sa juste valeur si l'on sait l'apprécier et surtout on se demande comment il a été possible de réaliser un tel film dans le paysage cinématographique français actuel qui recèle de comédies plus décérébrées les unes que les autres.



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Hostiles de Scott Cooper, sorti au cinéma le 14 mars 2018

Que je l'attendais le nouveau Scott Cooper, toutefois j'étais loin de penser qu'il serait autant réussi.
Le western est sans doute le genre cinématographique à avoir donné le plus de chefs d'oeuvre au cinéma et il s'agit d'un genre que l'on a  pensé  enterré à maintes reprises et pourtant il revient chaque années avec des réussites ( True Grit réalisé par les frères Coen) et des déceptions ( Jane got a gun , porté par Nathalie Portman). Hostiles est bel et bien à ranger dans la première catégorie.
Porté par une mise en scène léchée et une interprétation exemplaire avec en premier plan un Christian Bale qui trouve ici un de ses meilleurs rôles.  
Mélancolique, violent et dur , Hostiles n'épargne pas le spectateur durant deux heures et quart et livre un récit attachant que l'on n'est pas prêt d'oublier. 
Scott Cooper est plus que jamais un cinéaste à suivre.




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Battleship Island de Ryoo Seung-wan , sorti au cinéma le 14 mars 2018

Je n'ai hélas pas eu la chance de découvrir ce film au cinéma étant donné qu'il ne passait que dans une seule salle à Paris et c'est bien dommage.
Décidément les sud-coréens sont très forts quand ils réinventent les genres de film, après le film de zombie ( Dernier train pour Busan en 2016) , le film catastrophe avec Tunnel en 2017,  cette année c'est le film d'évasion qui est à l'honneur et mon dieu qu'est ce que ça claque !!!
Imaginez le mélange entre la Grand évasion et Le bon , la brute et le truand et vous aurez un peu conscience de ce que représente ce film totalement grandiose , vibrant et spectaculaire.
La scène d'évasion finale est légendaire, n'ayons pas peur du terme, une scène qui à elle toute seule enterre définitivement la majorité des blockbusters hollywoodiens actuels.



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Mektoub,My love : Canto uno de Abdellatif Kechiche, sorti au cinéma le 21 mars 2018 

Pour quelqu'un comme moi qui n'avait jamais vu de films de Kechiche, les trois heures du film pouvaient faire peur et pourtant je dois bien dire que je ne les ai pas vu passées.
Les mauvaises langues rangeront ce film dans la catégorie long et ennuyeux pour certains ou alors dans celle qui est prétentieuse et sexiste. A mes yeux ce film ne fait parti d'aucune de ces catégories, il s'agit tout simplement d'un film de cinéma à l'état pur comme on n'en fait plus à la façon de Truffaut ou de Rohmer, un film qui respire le sexe ,oui c'est vrai , l'idylle , l'amour , la vie.
Une scène résumant très bien le film est celle ou le personnage principal Amin , le point central du long métrage assiste à la naissance d'un agneau en même temps que nous spectateur, nous assistons ainsi à cette naissance d'un réalisme cru certes mais véritable et primordial.
Du grand cinéma pour une grande oeuvre d'art dont c'est seulement la première partie !!!




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L’île aux chiens de Wes Anderson, sorti au cinéma le 11 avril 2018

Lui aussi je l'attendais fortement et je ne fus pas déçu !
Après Mr Fantastic Fox , Wes Anderson est de retour au long métrage d'animation en stop motion avec le talent et l'inventivité qu'on lui connait et l'on doit bien reconnaître que son nouveau long métrage est une franche réussite. Drôle, cynique mais aussi féroce quand il aborde la question de la dictature , ce film n'a rien d'anodin et n'est pas vraiment à l'attention d'un jeune public.
Quoi qu'il en soit avec cette oeuvre, Wes Anderson signe une nouvelle fois un long métrage important dans sa filmographie et montre qu'il fait bel et bien parti des auteurs les plus doué du cinéma américain actuel.




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Hérédité de Ari Aster, sorti au cinéma le 13 juin 2018

Je ne sais pas ce qui est le plus impressionnant quand on évoque ce film, son ampleur dantesque qui nous entraîne pendant plus de deux heures dans un véritable cauchemar  ou alors le fait qu'il s'agisse d'un premier long métrage ( non?!!!!!).
Un film qui peut diviser par son étrangeté et son final assez déconcertant. Un film baignant dans une odeur malsaine et qui nous attrape à la gorge pour ne plus nous lâcher. Un film citant aussi bien Shining de Kubrick ( décidément !!!) que Rosemary's Baby de Roman Polanski ou encore Eraserhead de David Lynch pour le coté cauchemar ainsi que le récent It follows de David Robert Michell pour l'ambiance générale du long métrage. 
Voilà ce qu'est à peu près Hérédité, ce puzzle indéchiffrable laissant au fur et à mesure du visionnage quelques indices et qui mériterait un deuxième visionnage voir un troisième pour mieux savoir si l'on cauchemarde ou si l'on est malheureusement bel et bien éveillé.






























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